• Les robots sexuels s’immiscent dans notre société

    Un nouveau rapport montre l’ensemble des façons dont les robots sexuels pourraient être utilisés dans la société.

    Les robots sexuels et les poupées de même nature seraient de plus en plus avancés. C’est en tout cas ce que révèle un rapport intitulé

    « Notre avenir sexuel avec les robots », co-écrit par Noel Sharkey, un professeur en intelligence artificielle et robotique à l’Université de Sheffield.

    « Nous avons constaté qu’il y avait beaucoup d’entreprises qui faisaient des commandes et nous avons pensé que nous devrions vraiment examiner la chose », a déclaré Noel Sharkey à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Londres, ajoutant que certains robots sexuels seraient proposés pour une utilisation potentiellement douteuse.

    Certains de ces robots sur le marché ont l’air extrêmement humain.

    Ils sont capables d’accomplir un nombre croissant d’actes sexuels, y compris la fellation. Les robots sexuels masculins peuvent même « pousser » avec un faux pénis.

    Mais Noel Sharkey a surtout exprimé son inquiétude quant à l’émergence des robots sexuels, dont certains ressemblent à des enfants. Le professeur a demandé l’interdiction d’importer des robots aux allures d’enfants au Royaume-Uni, car leur utilisation soulèvera automatiquement des questions d’ordre éthique et moral.

    Pourtant, ces robots-enfants sont déjà commercialisés.

    L’entreprise japonaise Trottla a notamment mis en vente un robot à l’effigie d’une jeune écolière destiné aux pédophiles.

    Le dirigeant de la compagnie se nomme Shin Takagi et a lui-même avoué être un pédophile. Il affirme n’avoir jamais violenté un enfant car il utilisait sa poupée. 

    « J’aide les gens à exprimer leurs désirs, légalement et éthiquement.

    Cela ne vaut pas la peine de vivre si vous devez vivre avec un désir réprimé », assure Shin Takagi.

    Selon les informations divulguées par ce rapport, plus de 60% des hommes, et environ 30% des femmes sont favorables à l’utilisation de robots sexuels.

    Mais il est pour l’heure impossible de déterminer le nombre de personnes qui possède ce genre de robot, car les fabricants ne divulguent pas ces données.

    Au Canada, la justice tente actuellement de déterminer si posséder un tel objet peut être considéré comme une infraction dans le pays.

    Cette enquête fait suite à l’interception par la douane, il y a quatre ans, d’un robot-enfant en provenance du Japon destiné à Kennett Harrison, un habitant de Terre-Neuve-et-Labrador.

    Il est accusé d’avoir été en possession de pornographie infantile.

    Il a plaidé non coupable et est toujours dans l’attente de son jugement.

    La pédophilie et le viol en question

    Un domaine hautement controversé donc pour lequel certains militent pour notamment imposer ce type de robot en prévention du viol ou en thérapie. 

    « Certaines personnes disent qu’il vaut mieux qu’ils violent des robots plutôt que de violer des vrais gens.

    D’autres personnes disent que cela encouragerait encore plus les violeurs », a déclaré Sharkey, qui a lancé la Foundation for Responsible Robotics il y a 18 mois.

    Pour Sharkey, c’est clair : « Je pense que cela encouragerait la pédophilie et la rendrait plus acceptable pour agresser les enfants ».

    Cité dans le rapport, « The Ethical and Social Implications of Robotics » affirme pour sa part que « traiter les pédophiles avec des robots enfants sexuels est à la fois une idée douteuse et répugnante.

    Imaginez le traitement du racisme en laissant un abus de robot marron. Cela fonctionnerait-il ? Probablement pas ». 

    Par ailleurs, des robots sexuels sont également proposés pour être utilisés dans des foyers pour personnes âgées. « Bien sûr, les personnes âgées veulent avoir des rapports sexuels. 

    Mais c’est un peu contraire à leur dignité, surtout si vous avez une maladie d’Alzheimer sévère et que vous ne pouvez vraiment pas faire la différence dans ce que vous faites. Difficile », dit Sharkey.

    Des robots sexuels sont également proposés aux personnes handicapées et à celles qui ont une anxiété sociale à l’égard du sexe. « Il existe un droit humain fondamental selon lequel tout le monde a droit à une vie sexuelle, y compris les personnes handicapées », poursuit Sharkey.

    On sait également que certaines entreprises, qui fabriquent ce type d’humanoïdes, comptent aller encore plus loin en ajoutant une intelligence artificielle.

    La compagnie américaine Abyss Creations a en effet déjà présenté une poupée nommée Harmony en mai dernier.

    Elle est capable de bouger la tête et les yeux, et parle grâce à une application disponible sur tablette. Toujours aux Etats-Unis, il existe aussi un robot sexuel en développement appelé « Roxxxy ».

    Ce robot est doté d’une peau synthétique et peut endosser cinq personnalités différentes.

    Il est également possible que les couples, engagés dans une relation à longue distance, puissent avoir une réplique de silicium l’un de l’autre.

    En tout cas, un sondage publié par l’agence d’innovation Nesta en juin a révélé qu’un quart des jeunes sauteraient avec joie un robot.

    Mais pour Sharkey, les robots ont un certain nombre de limites dans les relations : « S’ils le font, ça va être très triste car ce sera une relation à sens unique. Les robots n’ont pas d’autre émotion.

    Les gens se lient avec les robots, mais c’est vraiment un moyen.

    Tu aimes un artefact qui ne peut t’aimer et c’est triste. Ils peuvent avoir un orgasme ou quoi que ce soit et prétendent vous aimer.

    Mais ils ne seront pas aussi bons ».

    Un débat très hot à suivre…

    https://humanoides.fr

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