• Bijoux en or, cadeau empoisonné !

    Promulguée fête des amoureux, la Saint Valentin est généralement l’occasion d’offrir des présents dont certains sont incontournables, à l’instar des fleurs et des bijoux.

    Mais cette pratique a des implications bien moins romantiques que l’image qu’elle véhicule. Cadeaux par excellence, les bijoux en or en sont une bonne illustration au regard des impacts sociaux, sanitaires et environnementaux causés en amont.

    La forte demande a, en effet, favorisé le développement de l’orpaillage illégal et tous les méfaits qu’il implique.

     Pour extraire ce précieux métal, les orpailleurs clandestins recourent ainsi au mercure, pourtant interdit depuis 2006.

     Ils utilisent pas moins de 1,3 kg de mercure pour extraire un kilo d’or. Cette substance hautement toxique s’accumule alors dans les cours d’eau, contaminant l’ensemble de la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme.

    La pollution persistante que ces procédés génèrent n’est pas le seul dommage porté à l’environnement. En Guyane notamment, l’exploitation aurifère illégale menace la forêt,

     dont un seul hectare abrite à lui seul plus d’espèces de plantes que l’ensemble de l’Europe continentale. Initialement créé en 2007 pour préserver la biodiversité guyanaise,

    Le Parc National Amazonien a déjà perdu 4000 hectares, rasés au profit de chantiers aurifères illégaux.

    Fin 2011, on y recensait plus de 50 chantiers de ce type selon le WWF. Par ailleurs, l’orpaillage illégal s’accompagne d’une insécurité croissante à tous niveaux pour les populations locales.

    Ces dernières sont ainsi confrontées à la perte d’emplois chez les orpailleurs légaux et au développement de trafics annexes peu recommandables, qui nuisent aux activités touristiques.

    Si ces pratiques connaissent un tel essor, c’est qu’elles rencontrent peu de freins.

    En avril 2011, une affineurs, fabricants, distributeurs), révélait l’ignorance entretenue autour de la provenance de l’or.

     Interrogés sur l’or qu’ils manipulent, 82 % des répondants déclaraient en ignorer la provenance et 84 % des professionnels reconnaissaient n’avoir aucune certitude quant aux pratiques d’extraction employées.

     Aussi, bien qu’une volonté de transparence s’impose peu à peu au sein de cette filière,

    tout reste à faire et le flou perdure quant à l’origine de l’or que renferment les bijouteries.

    Preuve en est que de bonnes intentions ne font pas toujours d’honorables cadeaux.

    Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on.

    Cécile Cassier de univers nature.
     
    Un gros calin avec un bisou vallent bien tout l'or du monde !
     
     
    « savoir écouterParlez moi d'Amour »

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